"Un taux à 3,11% en moyenne sur l'année 2025": le montant des nouveaux crédits immobiliers repart à la hausse en juin

Hors renégociations, le cumul des nouveaux prêts immobiliers accordés au mois de juin s'est établi à 12,9 milliards d'euros (contre 11,5 milliards d'euros en mai), un montant sans précédent depuis janvier 2023.

Sur l'ensemble du premier semestre, le montant cumulé des nouveaux crédits immobiliers "enregistre une hausse de +46% par rapport à la même période de l'année précédente", souligne la Banque de France.

Cette apparente vigueur retrouvée du marché des crédits immobiliers depuis le début de l'année est cependant "pour beaucoup" liée à une base de comparaison "particulièrement dégradée, celle des premiers mois de 2024", rappelait l'Observatoire Crédit Logement/CSA dans sa dernière note, publiée mi-juillet.

"Très inférieure à son niveau moyen des années 2016 à 2019"

Les six premiers mois de 2024 avaient en effet été marqués par une faible activité du marché des crédits immobiliers, alors que les taux d'intérêt atteignaient des sommets.

Pour l'Observatoire Crédit Logement/CSA, la reprise actuelle n'a "pas gommé les conséquences de la crise qui a bouleversé les marchés depuis 2020" et l'activité du marché des crédits immobiliers "reste très inférieure à son niveau moyen des années 2016 à 2019", qu'il s'agisse du nombre de prêts accordés (-28%) ou du montant cumulé de l'ensemble des prêts accordés (–39%).

En excluant les renégociations, le taux d'intérêt moyen pour l'ensemble des nouveaux crédits immobiliers (hors frais et assurances), toutes durées confondues, s'est stabilisé en juin, à 3,10% (après 3,11% en mai et 3,13% en avril), selon les données publiées par la Banque de France.

"Nous estimons que nous allons avoir un taux à 3,11% en moyenne sur l'année 2025", a expliqué Michel Mouillart, professeur d'économie chargé de la présentation de l'observatoire CSA/Crédit Logement, lors d'une conférence en ligne mi-juillet.

"Pour 2026, nous pensons que l'environnement macroéconomique va accompagner une remontée des taux des crédits immobiliers", ce qui pourrait possiblement faire finir "l'année 2026 à 3,40%", a-t-il assuré.